Fascinantes mais inquiétantes, les étoiles de mer se cherchent un avenir (1)

 

Elles fascinent et inquiètent à la fois : les étoiles de mer, friandes de moules, huîtres et autres coquillages, sont souvent considérées comme une espèce invasive. Afin de réduire leur impact, des chercheurs bretons se penchent, non sans mal, sur leur valorisation.

Sur l’un des quais du port de Brest, Philippe Perrot s’apprête à prendre la mer à bord du Ménestrel, un bateau de pêche à la drague de 10 mètres.

A quelques semaines de la fin de la campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques, la récolte peut encore s’avérer bonne. A condition cependant d’éviter les zones infestées par les étoiles de mer, ces étonnantes créatures capables d’ouvrir n’importe quelle coquille pour y projeter à l’intérieur leur estomac tout juste sorti de leur bouche et digérer directement leurs proies.

“Il y a des secteurs de la rade de Brest qui en sont complètement envahis”, assure le pêcheur, en mettant le cap sur une zone où il avait l’habitude d’aller il y a quelques mois encore, mais à laquelle il a dû renoncer.

Face à la longue plage du Moulin Blanc, il plonge la drague dans l’eau sombre ralentissant soudainement la progression du bateau. Après un trait d’une dizaine de minutes, il relève l’engin. Dans la nasse, des centaines d’étoiles de mer occultent quelques rares coquilles Saint-Jacques.

“On doit avoir là entre 25 et 30 kg d’étoiles de mer pour cinq à six kg de coquilles”, constate amer le pêcheur. “C’est un travail supplémentaire, ça empêche la drague de bien travailler et en plus ça mange nos coquilles”, se lamente-t-il.

Le phénomène touche de nombreuses parties du globe, notamment l’Australie où les étoiles de mer détruisent le corail. En France, c’est surtout en Bretagne Sud que le problème se pose.

“Il n’y en a pas tous les ans autant, mais quand il y en a, elles prolifèrent très vite”, souligne Virginie Boy, chercheuse à l’Université de Bretagne Sud (UBS). “Les pêcheurs ne savent pas comment s’en débarrasser”, explique-t-elle à l’AFP, indiquant que les tentatives entreprises jusqu’à présent pour réduire leur nombre et/ou les valoriser n’ont pas abouti.

                                                                                                      Par Sciencesetavenir

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